Pour sa quinzième année d’activités au Burkina Faso, Ingalañ a reçu un précieux cadeau. Une jeune sœur, Ingalañ Burkina Faso est née.

Avec beaucoup d’énergie et d’enthousiasme, l’Assemblée Générale constitutive de l’association « Ingalañ Burkina Faso » a eu lieu en avril 2022. Les statuts ont été discutés et déposés. L’association, de droit burkinabé, a été déclarée officiellement  et le bureau a été constitué comme suit :

  • Président : Grégoire Doamba (également président de la coopérative maraîchère de Pabré),
  • Secrétaire : Rosalie Ouédraogo
  • Vice-Président : Moussa Kaboré
  • Trésorière : Sidnomwinde Nabi

Pierre Belem, fondateur d’AMAPAD, en est son président d’honneur.

La création d’Ingalañ Burkina Faso marque un tournant pour les activités menées et à venir au Burkina.

Pourquoi avoir impulsé la création de ce relais opérationnel au Burkina ?

Depuis le début, notre philosophie n’est pas de « faire pour », mais de « faire ensemble ». Nos partenaires Burkinabés sont consultés et impliqués dans les choix opérationnels. Ils sont notre relais sur le terrain et restent force de proposition quant aux orientations, aux besoins et aux adaptations nécessaires. C’est aussi eux qui nous alertent sur les difficultés politiques et conjoncturelles du pays.

La sociologie du Burkina est spécifique, la culture y est fortement ancrée et les modes de fonctionnement sont très différents de nos approches occidentales. (Les autorités coutumières et religieuses sont incontournables et contribuent à une forme de stabilité du pays.)  

Préambule aux statuts « d’Ingalañ Burkina Faso » sur lequel les membres se sont accordés :

« Le Burkina Faso fait partie des dix pays les plus pauvres économiquement au monde selon les annuaires statistiques de certaines organisations internationales. Le pays connaît régulièrement des situations de crise alimentaire que l’Etat tente au mieux de résorber par des actions ponctuelles en période de soudure des populations. Ces solutions d’ailleurs non pérennes sont de jour en jour compromises par une situation climatique et sécuritaire moins reluisante. À cela s’ajoute les conséquences néfastes pour l’homme et son environnement, d’une pratique agricole conventionnelle basée sur les produits chimiques.

Pourtant, selon la FAO, d’ici à 2050, la planète aura à nourrir plus de 9 milliards d’habitants à travers le monde et le Burkina Faso enregistre déjà chaque année un déficit de production céréalière occasionnant ainsi une montée exorbitante des prix des céréales sur le marché. Le défi est certes mondial avec à l’appui la perte de millier d’hectares de forêts par an à travers le monde, la dégradation de milliers d’hectares de terres cultivables, la perte de la diversité biologique, la difficulté d’accès à l’eau de production, … mais il se rapporte aux réalités socio-économiques, culturelles et environnementales de chaque pays.

Ingalañ est un verbe en langue bretonne signifiant « égaliser, partager ». Depuis 2007, Ingalañ, association bretonne régie par la loi 1901 du droit français, agit au Burkina Faso s’appuyant sur la collaboration de structures de personnes. L’implication d’Ingalañ dans ce pays a été dans le soutien d’un commerce équitable local et international, de l’agroécologie et la souveraineté alimentaire. L’association s’est également engagée au Burkina Faso dans la lutte contre les OGM aux côtés d’organisations de la société civile burkinabè.

C’est dans ce contexte que l’association Ingalañ Burkina Faso, convaincu de la nécessité d’un retour à la souveraineté alimentaire des peuples pour leur propre survie, veut soutenir et contribuer à développer et promouvoir une alternative écologique en matière de souveraineté alimentaire au Burkina Faso et partout ailleurs dans les limites de ses capacités, dans une démarche de solidarité nationale et internationale. Dans l’objectif de développer un mode de commerce juste et équitable et la solidarité entre les peuples, Ingalañ Burkina Faso a décidé donc de s’investir dans l’agriculture biologique notamment dans la production, la consommation et la commercialisation des produits issus de cette agriculture.

En tant qu’association fille d’Ingalañ, Ingalañ Burkina Faso, en plus de ses actions indépendantes, soutiendra également Ingalañ dans la mise en œuvre ses activités au Burkina Faso dans un esprit de franche collaboration ».

Nous ne manquerons pas de vous informer régulièrement des actions et de la vie associative de la structure !